bernardlermite.jpgB-B-B : Bougon Bourru Blessé. A eux trois, ces mots qui vont souvent ensemble, résument un mode défensif que vous avez tous dû rencontrer au moins... une fois ? (soyons sympa) ! Le nommer ainsi permet, avec une touche d'humour de dédramatiser Et pourquoi pas, de désamorcer le problème que pose alors la personne rentrée dans sa coquille en mode Bernard L'Hermitte.

 

Ce mode s'active lorsque nous sommes mis face à une situation qui ravive une anciennce blessure. Notre corps se rappelle avant nous un évènement que nous n'avons pas eu l'énergie de pouvoir dépasser ou résoudre, il se met donc en état de stress et se prépare à une lutte silencieuse, une fuite immobile, une paralysie de l'élan vital.

 

Clairement, le rapport à l'autre se fausse, le visage se ferme et notre rayonnement  diminue : tout est fait pour se protéger d'une éventuelle attaque, perçue à l'extérieur, mais désemparente car issue de notre monde intérieur, que l'on se refuse à contacter pleinement sur le moment, avec les personnes présentes.

 

Bougon : je manifeste mon refus de partager, ma difficulté à accepter ce qui se passe et j'extériorise pour compenser ma tentative de résolution de ce conflit interne, en échouant à communiquer.

 

Bourru : je perds le sens du contact social et du lien à l'autre, il disparaît dans l'obscurité du ciel qui s'assombrit en moi.

 

Blessé : penser, parler ou utiliser son énergie à lutter contre le phénomène ravive le malaise et augmente la résonnance, je me mure alors le plus souvent dans le silence.

 

Ces trois phases se chevauchent et caractérisent un niveau d'intensité croissant du mode de défense qui s'opère en nous.

 

Comment en sortir ? Une idée par étape.

 

Bougon : Dédramatiser par l'humour. Le message est : "tu as le droit d'être bougon, je ne le prends pas pour moi"

 

Bourru : Non-jugement. Le message est : "je t'autorise à être toi, même si l'image que tu en donnes est celle-ci"

 

Blessé : Présence. Le message est : "je respecte le temps qu'il te faut, je t'accompagne en étant présent dans le silence, sans attente que tu partage".

 

Et on peut aussi l'appliquer pour soi, particulièrement si l'on vit les "3 B", mais pas que...

Retour à l'accueil