Furious Tempest

On s'épuise à essayer d'émettre, de faire, de percevoir, de projeter sa conscience alors que le secret réside dans le fait de sentir, laisser venir à soi et écouter ce que l'énergie autour et en soi nous communique : ce qu'elle veut nous donner. On essaie de projet notre vision plutôt que de laisser les photons nous frapper la rétine. Il n'y a pas à être là où l'action se passe, l'action se passe là où nous sommes, il n'y a qu'à laisser nos sens nous raconter la profondeur de tous les détails de l'histoire. Que vois-je ? Qu'est-ce qui bouge en moi ? Comment ça bouge ? Quelle envie ai-je ? Il s'agit d'observer pour être et non de faire. Etre dans le courant de la vie ne demande pas d'effort, c'est lui résister qui en demande. Etre dans le courant de la vie est le seul moyen de le sentir. Ca revient à se rebrancher au courant plutôt que de fonctionner sur batterie.

 

Oui, nous vivons sur batterie, dans l'oubli du gigantesque réseau sans fil probablement yotta-zetta-exa-péta-téra-giga-multimillénaire* déjà ! Plus sérieusement, je ne sais pas de quand date notre univers, mais au moins depuis le début de celui-ci, ceci pour vous dire que nous oublions souvent que nous sommes connectés à tout ce qui nous entoure, que nous en somme co-dépendant et cet oubli, nous amène à fonctionner séparément du reste. Ce serait un peu comme tenter de faire pousser ses légumes, d'élever une vache, des poules et tout ce qui est nécessaire à se nourrir sur un balcon de 2m² pour justifier le fait de rester en ville alors qu'on a une supérette à côté  : ça n'a pas de sens ! Il faut tenir compte des ressources qui sont à notre portée si l'on veut pouvoir en profiter. Sans celà tout est toujours possible, mais le prix peut être élevé à bien des niveaux.

 

De quoi je parle de façon pratique ? Je parle d'une façon de percevoir tout ce qui nous entoure, que ce soit la vision physique, la fatigue, la nourriture, notre équilibre émotionnel, notre vie spirituelle, la façon dont on dit bonjour...

 

Souvent les gens qui souhaitent ressentir l'énergie dans leur main, essayent de la capter en visualisant et ressentant l'énergie venir de la terre, du ciel, pénétrer dans leur corps à l'inspir et à l'expir, se diriger vers leurs mains. Cette technique est simple et excellente, mais c'est une façon de faire complètement inversée par rapport à la manière dont il faut procéder. Ceci dit, toute tarabiscottée soit-elle, elle fonctionne, là n'est pas le problème. Le fait est qu'elle part de l'idée que l'énergie doit "venir" à vous et que sa venue dépend de votre capacité à la faire venir à vous par force visualisation et époumonage garanti. En fait, la vérité est qu'elle est déjà là, elle n'a pas à venir, nous devons juste faire en sorte de ne plus la repousser.

 

Essayez ces deux petits exercices :

 

N° 1 : Mettez-vous debout, bras le long du corps. Pliez les coude de façon à mettre vos avant-bras et vos mains parallèlement au sol, épaules relâchées. Imaginez que vos mains sont posées à la surface de l'eau. Maintenant sentez l'énergie qui vient de la terre et se projette dans vos mains, qui les repousse. Ne cherchez pas à inspirer cette énergie par vos mains ni à l'attirer à vous, laissez simplement passer l'énergie qui fait déjà ce chemin depuis le sol jusque dans vos paumes.

 

N°2 : Dans nimporte quelle position confortable, observez votre environnement avec vos yeux. Remarquez à quel point on essaie de fixer, de projeter notre vision : nous accomodons sans cesse pour regarder des détails précis. Nous ajustons la taille de notre rétine également en fonction de la lumière car nous la filtrons. Le fait est que nous restreignons notre perception de l'énergie car la quantité de photons qui nous bombarde est vertigineuse. Vous allez à présent laisser ces photons bombarder votre rétine, ne focalisez plus, n'accomodez plus, ouvrez vos yeux et de façon détendue, en respirant, laissez passer la lumière. Essayer d'en laisser davantage passer et davantage encore, en respirant calmement.

 

Qu'avez-vous ressenti ? L'énergie qui s'écoule vers nous et en nous est colossale, c'est notre éducation qui la restreint. Nous n'avons qu'une chose à faire : lui faire barrage le moins possible. Il n'y a rien à crééer, rien à attendre, tout est déjà là, ne demandant qu'à être observé.

 

 

 

*additions de préfixes exprimant d'ineffables quantités plus gigantesques les unes des autres...

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